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Les barques solaires n’ont pas dit leur dernier mot

De nouvelles planches en bois appartenant à la seconde barque solaire du roi Chéops révèlent de nouveaux secrets sur la construction des embarcations au temps des pharaons.

La première barque solaire de Chéops exposée près du plateau des pyramides.

Une mission archéologique japo­naise de l’Université de Wassida vient de mettre au jour des planches en bois appartenant à la seconde barque solaire du roi Chéops avec une cinquantaine d’anneaux métalliques. « Cette découverte est exceptionnelle parce qu’aucune des barques découvertes en Egypte n’a été retrouvée avec du métal, même pas la première barque de Chéops », explique Sakuji Yoshimura, chef de la mission archéologique japonaise, en montrant une planche en bois vermoulue longue de huit mètres, sur laquelle sont fixés des anneaux en métal. Cette barque, trouvée dans une fosse rectangulaire du côté sud de la pyramide de Chéops, est en fait l’une des deux barques ayant appartenu à ce grand pharaon de la IVe dynastie qui régna sur l’Egypte à partir de 2600 av. J.-C., et bâtisseur de la grande pyramide qui porte son nom, à Guiza. La première barque a été complète­ment démontée en 1954 au sud de la pyramide (voir encadré). Quant à la seconde, c’est la mission japonaise, en coopération avec le ministère des Antiquités, qui se charge de sa restauration. « Les anneaux, certains fermés et d’autres prenant la forme d’un U, étaient utilisés pour fixer les rames et empêcher le bois de la rame de ronger celui de la barque », explique Yoshimura.

Des pièces significatives

Selon l’archéologue Mamdouh Taha, direc­teur de la région des pyramides, l’importance de cette découverte réside dans les pièces métalliques qu’elle contient. « Ces pièces pour­raient révéler beaucoup sur l’histoire des barques dans l’Egypte Ancienne, ainsi que sur la navigation dans ces époques lointaines. Surtout que les indices préalables indiquent que c’est une barque gigantesque qui porte 50 rames. Nous avons trouvé 33 rames jusqu’à maintenant concernant cette barque, et je crois que nous allons encore trouver d’autres, alors que la première barque avait uniquement 12 rames », explique Taha, ajoutant que les dimen­sions de la barque, ainsi que l’existence des pièces métalliques pourraient indiquer qu’elle a navigué sur le Nil. « Les études qui se poursui­vent sur les planches extraites de cette barque montreront leur utilisation. Ce qui pourrait démentir l’hypothèse actuelle selon laquelle ces barques avaient une valeur symbolique, et étaient utilisées par le roi défunt lors de son voyage dans l’au-delà avec le dieu Rê, dieu du soleil, d’où la nomination de barques solaires », ajoute l’archéologue.

Nouvelles technologies de restauration

Les planches en bois depuis leur extraction jusqu'à leur stockage.

Pour sa part, Akiko Nichiska, grande archéo­logue de la mission japonaise, assure que la mission est encore dans la phase de l’extraction des planches en bois qui ont atteint jusqu’à présent près de 750 pièces sur un total de 1 224.

A la suite de l’extraction des pièces, celles-ci recevront les premiers soins archéologiques, surtout que l’état du bois est très mauvais. Les planches seront consolidées et remédiées sur-le-champ, afin d’assurer leur transport aux laboratoires de restauration du Grand Musée égyptien où elles seront restaurées en attendant de rassembler la barque dans un deuxième temps. La barque sera exposée à l’entrée du Nouveau Grand Musée dont l’inauguration est prévue en 2018.

L’archéologue japonaise assure que les nou­velles technologies ont beaucoup aidé dans le rassemblement et la restauration de cette barque, surtout que l’état du bois était déplo­rable à cause du temps, des poussières et des insectes.

Le scan par le radar de la fosse où était ense­velie la barque depuis plus de 4 500 ans a déterminé précisément le volume des couches de bois enterrées qui étaient au nombre de 13, ainsi que la forme des pièces. L’enregistrement des pièces découvertes a eu lieu à travers la photographie en trois dimen­sions. Quant aux rayons infrarouges, ils ont permis de voir les inscriptions et les gravures qui figuraient sur les pièces en bois. « Il était impossible de les déceler à l’oeil nu après ces milliers d’années », souligne l’archéologue. Reste la technologie la plus importante, celle de la reconstruction numérique de la barque qui permet de reconstruire la barque telle qu’elle fut conçue dans le temps. « Ce qui nous aide à éviter de faire des essais qui peuvent nuire au bois fragile », explique-t-elle.

« Ce sont les matières nanométriques, comme le nanocellulose et le polaroid 72, qui ont marqué un grand succès dans la consolidation et la restauration des pièces en bois grâce à leur grande capacité d’infiltra­tion dans les pièces antiques », explique Issa Zidane, directeur de la restauration au Grand Musée égyptien, et qui supervise la restaura­tion de la seconde barque de Chéops. « Une fois restaurées, ces pièces sont emballées dans du plastique imperméable et sont réser­vées dans des dépôts où la température est contrôlée en attendant la phase de la recons­truction », ajoute-t-il.

L’histoire de la seconde barque de Chéops

Les planches en bois depuis leur extraction jusqu'à leur stockage.

On connaissait l’existence de cette seconde barque depuis 1954. Mais ce n’est qu’au début des années 1980 que la Société nationale géo­graphique a percé un trou pour introduire un minuscule appareil photo et avoir des photos de cette barque. En 1987, à la demande des Antiquités égyptiennes, une équipe japonaise de l’Université de Wassida avait utilisé un scanner électromagnétique pour en confirmer la pré­sence. Les scientifiques s’empressèrent de pro­téger les bois en bâtissant un hangar par-dessus la fosse où se trouve la barque, surtout que l’analyse, aux rayons x, d’un morceau de bois extrait de la fosse, a montré que la barque était dans un état déplorable. Une datation au carbone 14 a indiqué que le bois de cèdre remontait à près d’un siècle avant le règne de Chéops.

En 2008, la première phase du projet a com­mencé avant de s’interrompre